Risquant de manquer de travailleurs compétents d’ici une dizaine d’années, la Suisse est obligée de garder actifs, pour quelques années encore, ses papy-boomers.
Les papy-boomers suisses toujours en selle dans une dizaine d’années
Les chiffres en parlent, la population helvétique vieillit et plus d’un million de travailleurs ou l’équivalent de près de 700 000 salariés à plein temps vont quitter le monde de l’emploi d’ici quelques années. Une telle situation va créer un manque de main d’œuvre dans les entreprises locales, obligeant ces dernières à tout mettre en œuvre pour la retenir un peu plus longtemps encore. La procédure consiste à valoriser cette compétence et entretenir son attrait pour le travail.
Toujours au bureau même vieillissant
Un projet de loi Prévoyance 2020 est en cours, prévoyant notamment d’élever à 65 ans l’âge de retraite des femmes suisses. Si son but est d’assainir le système de prévoyance vieillesse du pays, elle ne serait pas suffisante selon une étude d’UBS. En effet, la Silver Economy se concentre principalement sur des solutions de domotique, de soins à domicile ou d’aide à la conduite assistée afin de pallier au manque d’autonomie progressif des retraités.
L’amélioration de l’état de santé de ces derniers ou l’allongement de leur durée de vie incite ainsi à cette évolution de l’âge de retraite. L’objectif est de conserver cette main d’œuvre de qualité tout en maintenant la qualité des prestations du système social suisse.
D’autres mesures préventives
Un retraité de plus de 65 ans peut ainsi continuer à travailler ou quitter petit à petit le marché du travail grâce à des horaires plus flexibles et des objectifs de travail moins contraignants. Il peut aussi faire avec des contrats de travail à rémunération brute et non à salaire net. Ceux-ci permettraient d’augmenter sa part de vieillesse mais en réduisant son salaire net dès ses 50 ans. Une alternative pouvant être difficile à faire passer.